Comment se déroule l'examen ?
Le jour de l’examen, vous viendrez avec l’ensemble de votre dossier d’imagerie. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Il n’y a pas de produits à emmener. Il ne faut pas avoir pris d’anti‑inflammatoires dans les 15 jours précédant l’examen. Un protocole de prise en charge de la douleur vous sera adressé lors de la prise de rendez‑vous. Vous pourrez vous munir également d’une poche de glace ou d’un pack de gel glacé. L’injection d’anesthésique local sur le site du traitement n’est pas favorable à la régénération tissulaire, raison pour laquelle il n’est pas utilisé.
Dans un premier temps, la manipulatrice réalisera une prise de sang au pli du coude afin de recueillir le sang nécessaire à l’extraction de PRP. En effet, les PRP sont issus de sang autologue prélevé sur un tube contenant un anticoagulant (citrate de Na) et soumis à un protocole de centrifugation.
Le tube de sang sera ainsi placé dans une centrifugeuse (agréée et répondant à des normes européennes), qui se trouve dans la même pièce que vous, et qui permet de séparer le Plasma Riche en Plaquettes et en fibrinogène, du sang rouge contenant des globules blancs et des globules rouges.
Le radiologue récupère alors le PRP ainsi séparé du reste du sang prélevé (environ 4à 6 cc).
Dans le cas d’injection intra‑articulaire, le PRP est directement mélangé dans le tube à de l’acide hyaluronique (utilisé dans les visco‑supplémentations).
Dans un second temps, de la même façon que dans les infiltrations, le PRP recueilli est injecté au sein du tendon ou de l’articulation, sous contrôle échographique ou radio‑scopique. L’injection est réalisée très progressivement afin de limiter les douleurs.
De quoi le PRP est‑il composé ?
Parmi les principaux composants, on retient des facteurs de croissance, certains médiateurs solubles impliqués dans la résolution de l’inflammation (antagoniste du récepteur de l’interleukine‑1 (IL1‑RA), IL‑4, IL‑8, IL‑10, métabolites de l’acide arachidonique, etc.) mais aussi d’autres pro‑inflammatoires (IL1, IL6, TNF, alpha‑2-macroglobuline, etc.), des médiateurs modulant l’angiogenèse et la coagulation.
Il faut retenir que le PRP est un produit biologique autologue, c’est‑à‑dire issu de votre propre corps et ré‑injecté de façon localisée dans un organe en souffrance.
Y‑a-t‑il des complications à redouter ?
Etant donné que le PRP obtenu est issu du propre sang du patient, les risques d’effets secondaires sont réduits au minimum et, jusqu’à maintenant, seule de légères réactions inflammatoires avec œdème et rougeur ont été observées quelques fois dans les heures suivant l’injection. Celles‑ci disparaissent progressivement dans les jours qui suivent.
La douleur est prise en charge par un protocole que le radiologue vous administrera avant et après l’examen.
Par ailleurs, des désagréments liés à la prise de sang, comme des ecchymoses, peuvent subvenir.