Comment se passe une infiltration ?
Une infiltration guidée radiologiquement peut être réalisée sous différentes modalités : radioscopie, échographie ou scanner. C’est le médecin radiologue qui jugera de la meilleure technique en fonction de la zone à infiltrer et le rendez‑vous sera alors fixé par le secrétariat. Vous recevrez une ordonnance précisant la liste des produits à retirer en pharmacie pour le jour de l’examen : corticoïde injectable, anesthésique et produit de contraste (si l’examen n’est pas réalisé sous échographie).
Le jour de l’examen, il n’y a pas de précaution particulière à prendre. Une simple douche le jour même suffit. Vous devez emmener avec vous vos précédentes imageries. A votre arrivée au cabinet, vous serez pris en charge par une manipulatrice. Vous devez signaler toute allergie, diabète, infection en cours, trouble de la coagulation et traitement par anti‑coagulants ou Aspirine. Vous serez alors installé dans la salle d’examen. Ensuite, le radiologue étudiera votre dossier et débutera le geste d’infiltration. Il repère dans un premier temps la zone à infiltrer puis procède à la désinfection locale. Le geste est réalisé en conditions stériles.
L’aiguille est mise en place sous contrôle permanent de l’imagerie dans la zone responsable des douleurs et une anesthésie locale à la Xylocaïne effectuée dans le même temps. L’injection de produit de contraste iodé (Iopamiron, Xenetix…) permet de confirmer la bonne position de l’aiguille lorsque le geste est réalisé sous contrôle radioscopique ou scanographique. Sous échographie, il n’y a pas d’injection de produit de contraste.
Une fois l’aiguille en place, le produit cortisonné (Diprostène, Hydrocortancyl, Kenacort…) et/ou le gel d’acide hyaluronique (Synvisc, Hyalgan, Go on, Ostenil, Arthrum…) est/sont alors injecté(s). Une seule piqûre est réalisée pour l’ensemble de ces produits.
Après quelques minutes de repos dans le cabinet, vous récupérez l’ensemble de votre dossier et le compte rendu de l’infiltration.
Quelles sont les suites d’une infiltration ?
Dans les 48 heures suivant l’infiltration, il peut y avoir une discrète augmentation des douleurs. La prise des antalgiques habituels est possible pendant cette période.
Ensuite les corticoïdes vont faire effet et vous devez sentir une amélioration rapide voir une disparition des douleurs. Il est recommandé pendant les 48 premières heures de ne pas avoir d’activité trop intense afin de laisser le produit agir localement. L’efficacité d’une infiltration est variable selon les cas et la pathologie. Elle peut être renouvelée deux ou trois fois.
Quelles sont les complications possibles ?
- Une infection peut survenir mais elle très rare ; toutes les précautions sont prises (matériel stérile, port de masque, désinfection) afin de l’éviter. Si des signes d’infection apparaissent (fièvre, douleur intense, rougeur locale) vous devez les signaler immédiatement à votre médecin en lui précisant que vous avez eu récemment une infiltration.
- Un malaise vagal (sueurs, malaise) peut survenir lors de l’infiltration mais il est toujours bénin. La simple sur‑élévation des jambes permet de régler ce problème
- Pour les infiltrations de la colonne lombaire , une brèche durale est possible. Elle se traduit par des nausées et céphalées qui disparaissent en position couchée. Un repos allongé, des boissons abondantes et des antalgiques simples permettent le plus souvent de faire disparaître les symptômes. En cas de persistance, vous devrez contacter votre médecin. Une autre complication, exceptionnelle, est l’hématome épidural ; c’est la raison pour laquelle vous devez signaler tout trouble de la coagulation.
- Chez les patients diabétiques : un déséquilibre de la fonction glycémique. L’infiltration de corticoïdes peut être réalisée chez les patients diabétiques, après accord du médecin traitant ou du diabétologue. La glycémie devra être surveillée de façon plus rapprochée dans les 48 heures suivant l’injection. En cas de déséquilibre, vous devez le signaler immédiatement à votre médecin qui adaptera le traitement.
- Chez les patients hypertendus : un déséquilibre de l’équilibre tensionnel. L’infiltration de corticoïdes peut être réalisée chez les patients présentant une hypertension traitée, après accord du médecin traitant ou du cardiologue. La tension artérielle devra être surveillée de façon plus rapprochée dans les 48 heures suivant l’injection. En cas de déséquilibre, vous devez le signaler immédiatement à votre médecin qui adaptera le traitement.
Avant, pendant ou après chaque infiltration votre médecin radiologue pourra répondre à vos questions.